BECKY

 

Vous avez vu princesse Sarah, vous avez été frustré par le personnage cucul et inexistant de Becky ? : Voilà la revanche de la servante oubliée ; ce coup-ci, elle ne loupera personne !!!

CHAPITRE I : L'ARRIVEE

Becky se leva le corps glacé par les nuits trop froides de sa mansarde; elle mit son tablier rapidement et descendit l'escalier sombre et crasseux qui menait au couloir des élèves. Elle avait malgré tout le sourire, la rumeur de l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire avait perturbé la journée de la veille, il se disait qu'elle était très riche, et que ses vêtements étaient incrustés de diamants.
Becky se dépêcha de descendre à la cuisine, tout retard serait un prétexte à la colère de James. Ahhh…si seulement elle pouvait trouver une place chez des patrons moins tyranniques...
" -Becky c'est pas trop tôt! Je remarque que tu te lèves de plus en plus tard, tu crois peut être que nous te donnerons moins de travail si tu te lèves plus tard ? C'est une erreur ma p'tite! Allez, va mettre la table pour le petit déjeuner des élèves et dépêche toi, feignante !!
-Oui monsieur James. "
Et une matinée de corvée de plus, surtout ne rien casser, ne rien oublier ou le travail se multipliera.
Becky savait que toute faute était un prétexte pour que James et Marie se déchargent de leur travail sur elle, elle avait remarqué que depuis qu'elle travaillait ici, eux avaient de moins en moins de travail. Dire qu 'elle était payée pour un travail de femme de chambre et qu'ils lui faisaient faire, entre autre, aussi la cuisine et le charbon! Heureusement qu'elle n'en avait pas la force sinon il lui aurait fait transporter les meubles de la nouvelle.
" -Becky !! Dépêche toi, va nettoyer la chambre de la nouvelle et allume le feu dans la cheminée, met un maximum de charbon, il faut la gâter celle-là, sinon elle ira se plaindre à mamzelle Mangin, plus elles sont riches, plus elles sont pimbêches !!! "
Une pimbêche, il manquerait plus que ça. Déjà que Becky devaient supporter ces petites sottes. Si en plus elles se plaignaient...
Becky se dépêcha et monta les escaliers quatre à quatre, mais lorsqu'elle entra dans la suite, elle fut émerveillée. La pièce était remplie de meubles et d'objets luxueux.
" -Oh !! Et ben…y'en a qui se gêne pas ! C'est vrai qu'elle doit être riche "
Et pour vérifier que c'était vraiment le cas, pendant que d'une main elle époussetait les meubles, de l'autre elle ouvrait rapidement les tiroirs pour jeter un petit coup d'œil aux objets précieux qu'ils contenaient.
" Un miroir, une brosse en argent…, dire que moi je n'ai qu'un peigne en os et, encore, c'est le cadeau de départ de mon ancienne patronne… "
Après avoir fait son travail, Becky sortit de la pièce avait regret, elle aurait tant aimé naître du bon coté de la barrière. Elle aussi elle aurait pu vivre dans la soie et apprendre à danser mais le destin n'avait pas voulu ça pour elle. Elle était née dans une famille de paysans anglais pauvres et la mort de son père il y a quatre ans n'avait fait qu'empirer une situation déjà difficile, tous les mois la directrice envoyait directement son salaire à sa mère. Elle ne voyait jamais la couleur de cet argent si durement gagné, au prix de la sueur et de l'humiliation.
Ce soir là dans son lit humide et glacé, Becky pensait à l'arrivée de mademoiselle Sarah, elle était belle, mais surtout elle avait de nombreuses et grandes males, qui contenaient sans doutes des vêtements sublimes et onéreux. Si elle avait les mêmes Becky, elle aussi ressemblerait à une princesse.
Becky n'avait pas été la seule à jalouser le luxe qui entourait la nouvelle élève, Lavignia elle non plus n'avait pas lâché Sarah des yeux, et il semblait impossible que mademoiselle Mangin, la directrice ne l'aie pas remarqué. Ce détail servira peut être un jour se dit Becky.


CHAPITRE II : LE PLAN

La semaine qui suivit ne fit qu'augmenter la jalousie de Becky pour tout le luxe qui entourait mademoiselle Sarah, et dans sa tête plus les jours passaient, plus elle mettait en place un plan, le plan qui lui permettrait de vivre comme les petites riches.
Et le lundi qui suivit lorsque toutes les élèves entrèrent en classe, Becky pénétra dans la chambre de Sarah avec son plumeau, son balai et un seau de charbon comme à son habitude mais ce jour là, les morceaux de charbon n'était là que pour dissimuler un carton qu'elleavait glissé au fond du seau. Elle ouvrit le placard, en sortit une robe de soie de deux bleus différents, qu'elle déposa sur le lit, elle avait choisit la robe qu'elle allait prendre la veille pour ne pas perdre de temps. Elle ouvrit ensuite méthodiquement des tiroirs pour en sortir les chaussures, le chapeau, les gants et les nœuds assortis à la robe, ainsi qu'une montre à gousset en argent. Elle glissa les gants et les nœuds pour les cheveux sous sa robe, mis le reste dans le carton qu'elle reposa dans le seau pour le cacher sous le charbon.
Elle sortit discrètement de la chambre et monta prestement dans sa chambre pour cacher les objets de son délit avant de retourner dans la suite de Sarah pour faire son travail. Elle avait été si rapide que même Mary et James ne pouvaient se douter qu'elle ait fait autre chose que nourrir le feu et nettoyer la chambre.
Quand ce fut l'heure de faire les courses, elle glissa ce qu'elle avait volé dans son panier et couru à la grange, là elle se changea. Elle mis les nœuds dans ses cheveux soigneusement peignés, elle enfila les gants tout en glissant ses pieds dans les chaussures, elle voulait être belle mais n'avait tout de même pas trop de temps. Une fois qu'elle fut habillée ainsi, elle se dirigea directement vers le prêteur sur gage, elle s'était entraînée toute la semaine a parler d'une voix précieuse comme les élèves de l'école. Et elle était tellement imprégnée du personnage qu'elle devait jouer, que quand le prêteur sur gage répondit à son bonjour, il était sur de s'adresser à une jeune fille de bonne famille mais il fut seulement étonné de la voir dans son magasin.
" -Mademoiselle vous cherchez quelque chose ?
-Non, monsieur je voudrais laisser cette montre en gage.
-Mais elle est magnifique ! Pourquoi une jeune fille comme vous a-t-elle besoin d'argent ?
-Monsieur je suis dans une pension. Et même si mes parents sont fortunés, la directrice ne veut pas me donner l'argent que mon père lui a laissé pour mes achats personnels. Dès que mademoiselle la directrice acceptera de me rendre mon dus, je viendrai récupérer ma montre. Vous comprenez bien qu'une jeune fille de mon rang ait besoin d'effectuer de nombreux achats
-Bien sûr mademoiselle. "
Beckie avait tellement bien appris son texte, qu'elle était sure d'elle et le prêteur sur gage n'eu aucun doute de la véracité de ses dires.
De là Becky alla retrouver Peter qui était dans la confidence.
" -Ouah Becky, si tu ne me l'avais pas dit, je ne t 'aurai jamais reconnu. On dirait une vraie demoiselle comme mademoiselle Sarah.
-Ne me parle pas de cette cruche. Tiens voilà la liste des courses, l'argent pour les faire et ta part du butin. Ca te va ?
-Ah ça oui !! Je n'ai jamais été payé aussi bien pour faire des courses. Mais t'as pas peur de te faire attraper ?
-T'inquiètes pas pour moi, retrouve-moi ici dans une heure avec les courses c'est tout ce que je te demande. "
Becky avait un plan mais il ne fallait pas perdre de temps, elle traversa la rue tourna à droite, elle levait sa robe pour allait plus vite et surtout pour ne pas marcher dessus. Elle leva les yeux vers l'enseigne " Casper-Smith ", elle était arrivée devant un magasin qu'elle avait observé pendant des années mais où elle n'avait jamais ne serait ce que pensé pouvoir y entrer. Becky réalisa ce jour là un de ses rêves en entrant dans une des plus belles boutiques de vêtements de Londres, après tout pourquoi toujours les mêmes et surtout pourquoi toujours les autres, après tout elle aussi avait droit au bonheur, au luxe et à la soie.
" -Bonjour monsieur, je me présente, je suis mademoiselle Herbert et je viens de la part de mademoiselle Mangin pour choisir des vêtements que mon père payera.
-Mais pourquoi êtes vous venu seule ?
-…euh…je ne…je ne suis pas venu seule, mon cocher m'attend dans la rue. "
Le vendeur eu une seconde d'hésitation, mais il ne pouvait pas se permettre de refuser à une jeune fille de très bonne famille vue ses vêtements, ces gens là ont les moyens de payer. Il prit donc les mensurations de Becky, puis elle fit sa commande, elle choisit deux robes de jour dont l'une d'elle était perlée sur toute l'encolure. Elle prit bien sur les chaussures, les gants, les nœuds assortis mais aussi les vestes, elle prit des sous-vêtements, des chaussons, ainsi qu'une valise. C'est la valise qui intrigua le vendeur mais Becky lui dit que c'était un cadeau pour son père, et les doutes du commerçant s'effacèrent. Elle indiqua que son cocher viendrait chercher sa commande dans la semaine et sortie prestement de la boutique, elle alla acheter des caramels et partit rejoindre Peter au rendez-vous.
" -Tu es en retard Becky, même si tu payes bien je n'ai pas que ça à faire. Voilà tes courses et la monnaie. "
C'est vrai qu'elle était très en retard, mais elle ne pensait pas qu'acheter des vêtements pouvez prendre autant de temps, il y avait tellement de choix. Elle remis ses guenilles le plus vite possible, cacha les habits de Sarah sous la paille et pris le chemin de la cuisine.
Cette après-midi là toutes les réprimandes de James lui passèrent au-dessus de la tête.
Et lorsque son travail fut fini, elle alla se coucher sereine, rêvant à la façon dont elle se parerait de ses nouvelles tenues.

CHAPITRE III : LE DENOUEMENT

La semaine qui suivit fut idyllique pour Becky chaque jour avec l'argent de son forfait, elle s'achetait des pains et des bombons pour compenser le peu de nourriture qu'on lui donnait à la pension.
Mais à la fin de la semaine, la dame de compagnie de Sarah s'aperçu qu'il manquait un ensemble dans la penderie et mademoiselle Mangin fut tout de suite prévenue. Les premiers à être suspectés furent bien sur les domestiques, la chambre de Beckie fut fouiller, on retourna le lit mais comme c'était le seul meuble de la chambre, les accusations se portèrent vite sur James et Mary.
Beckyétait terrifiée à l'idée que quelqu'un eu l'envie de fouiller dans la grange où elle avait caché la valise, mais elle eut une idée après tout elle n'était plus accusé, elle alors pouvait se remettre au travail.
C'est le moment que choisit le facteur pour sonner à la porte et mademoiselle Amelia vint chercher le courier.
" -Ma sœur, il y a une lettre de chez Casper-Smith, vous avez commandé quelque chose ?
-Bien sur que non, ne trouvez-vous donc pas Amelia que nous avons déjà fait assez de dépenses ces derniers temps avec l'arrivée de mademoiselle Crewe ?
-Si…justement, c'est pour cela que j'étais étonné
-Donnez-moi cette lettre…alors…quoi…quoi !!!Mais c'est une facture de… de…Amelia aidez-moi je vais défaillir…
-Ma sœur qu'est ce qu'il y a ?
-C'est une facture… il y en a pour une fortune en vêtements et accessoires pour mademoiselle Herbert
-Lavignia, c'est permise d'acheter dans une boutique au nom de la pension, ça m'entonne d'une jeune fille aussi bien éduquée qu'elle…
-Moi pas j'ai toujours su que cette petite était une vraie peste, appelez là moi, allez mais dépêchez-vous Amelia !!
-J'y vais ma sœur, j'y vais. "
Becky qui écoutait derrière la porte eu à peine le temps de se cacher dans l'escalier avant que mademoiselle Amelia ne sorte. La facture était arrivée au meilleur moment, cette petite garce de Lavignia allait payer pour les autres, Becky n'avait pas de remord après tout ses parents pourraient payer la note et le reste aussi.
Beckie tapa doucement à la porte il fallait qu'elle joue bien le jeu sinon elle pouvait tout perdre.
" -Excusez-moi mademoiselle
-Qui a-t-il Becky, ce n'est vraiment pas le moment !!!
-Je sais mademoiselle, mais justement…
-…Allez parle !!
-…ben c'est que je crois savoir qui a volé la robe de mademoiselle Crewe. Vous savez cette jeune fille est tellement jolie que beaucoup de ses camarades en sont jalouses
-Et alors, tu as vu quelque chose ?
-…ben il y a une semaine j'ai vu mademoiselle Herbert sortir de la chambre de mademoiselle Crewe avec un gros paquet dans les bras sur le coup je n'y ai pas fait attention mais quand ce matin vous avez fouiller ma chambre pour y trouver la robe, je me suis rappelé de ce détail. Mais je vous en pris ne dites pas à mademoiselle Herbert que c'est moi qui est dit çà, sinon elle me fera une mauvaise réputation dans tout Londres et je ne pourrai jamais plus trouver du travail.
-Oui bien sur Becky, ne vous inquiétez pas je ferai fouiller toute les chambres, elle ne pourra pas se douter que c'est vous qui l'avez trahi. Mais j'avais remarqué que mademoiselle Lavignia était jalouse de Sarah je ne me serai tout de même pas doutée qu'elle put commettre un acte pareil.
-Je sais mademoiselle, moi non plus je n'y croyais pas.
-Bon merci Becky vous pouvez disposer, vous avez encore du travail.
-Oui mademoiselle. "
Becky sortit du bureau de mademoiselle Mangin totalement rassurée, personne maintenant n'aurai l'idée de l'accuser. Une heure plus tard, elle entendit hurler tout à coup, elle avait du mal à distinguer les voix et malgré sa prestation devant la directrice, elle était encore sur ses gardes.
" -Mais non maman ce n'est pas moi !!
-Ne mens pas Lavignia, je t'en pris ne mens pas. Tu ne comprends pas que par ton comportement tu ridiculises toute la famille ! Tout Londres va bientôt savoir que notre fille est une voleuse, as-tu pensé à la carrière de ton père, tu te rends compte. Qu'est ce qu'on va dire de nous ? Pauvre de nous, notre fille est une voleuse !
-Mais maman…
-…Arrête je ne veux plus t'entendre, tu seras punis comme il se mérite, et tu iras faire tes excuses à cette jeune fille que tu as volé.
-Maman je ne peux pas faire ça!
-Comment tu ne peux pas faire ça, mais bien sur que si, et tu vas même le faire tout de suite ! De plus tu n'iras pas en France à noël, tu resteras à la pension. Et ne compte pas que nous t'achetions une robe ou quoi que ce soit. "
Ahhh… comme c'est bien fait pour cette pimbêche de Lavignia, et puis après tout maintenant Becky pouvait voler à tord et à travers, la coupable était toute désignée !!!
By telemanga